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Hashimoto/Hypothyroïdie frustre

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hashimoto98hors ligne
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MessageHashimoto/Hypothyroïdie frustre

 (p551958)
Posté le: 08. Aoû 2022, 03:00
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Bonjour,

Si je vous écris à cette heure-ci, c’est que je deviens complètement folle, au point où je n’en dors plus. Donc, j’ai 24 ans et on m’a détecté une hypothyroïdie d’Hashimoto en mars 2021. Ma TSH était à 9 et des poussières (norme 0,5-4), les anticorps qui signent Hashimoto étaient à 500, ceux qui signent Basedow étaient négatifs, mes T4 était à 21 (norme 9-23) et mes T3 à 5 et quelques (norme 3-8). Mes seuls symptômes étaient des extrasystoles de temps en temps, des tremblements internes au réveil, un peu de fatigue, 10kg de plus, de la constipation et une grosse frilosité. Rien de bien grave, et rien de très handicapant à ce moment là.

L’échographie a révélé une thyroïde hypervascularisée mais rien de plus. La radiologue a d’abord pensé à une hyperthyroïdie au vu de l’échographie, mais je lui ai dit que ma prise de sang signait une hypothyroïdie de Hashimoto. Suite à ça, mon médecin traitant m’a fait une autre prise de sang pour vérifier les marqueurs tumoraux + tout ce qui est minéraux (fer, calcium etc) et tout était bon.

Suite à la pose du diagnostique, j’ai eu un gros choc car j’avais 22 ans, j’étais sur le point de déménager au Royaume-Uni, et j’avais déjà d’autres soucis (j’étais en pleine crise existentielle depuis quasi 1 an), donc l’annonce de cette maladie m’a beaucoup fragilisé mentalement. Surtout que personne ne se mettait à ma place, et ma famille passait son temps à me dire “mais ta tante l’a et elle vit bien” “ta grand mère l’a et tout va bien” bref des choses dont j’avais strictement rien à faire. Ma tante a 60 ans, et ma grand-mère en a 80.. donc génial qu’elles vivent bien, mais apprendre qu’on a ça à 22 ans oui pardon mais ça fait peur et c’est triste, peu importe si “on en meurt pas”.

Bref j’ai commencé à faire des crises d’angoisse, à psychosomatiser, j’allais vraiment pas bien. J’ai plongé dans des TOC (prendre ma tension + mon poul) qui même aujourd’hui ne me quittent plus.. et ces TOC m’ont conduit à encore plus d’anxiété. Au point où, en mai, j’ai complètement arrêté de manger pendant 9j. Je ne buvais que du thé. Cela m’a conduit à être hospitalisée pour hypokaliémie, déshydratation et anorexie. Cette hypokaliémie et tout ce qui va avec a failli me tuer, car d’après le médecin de l’hôpital .. mon ECG n’était pas du tout bon, le cœur se contractait mal, je faisais de la tachychardie supraventriculaire due au manque de potassium, et il a rajouté qu’à 2 jours prêts j’aurais pu faire un arrêt cardiaque.. j’ai dû être perfusée pendant 8j.

Ensuite, j’ai été envoyé aux urgences psychiatriques où un traitement m’a été prescrit. Je ne l’ai pas pris correctement, je l’ai arrêté au bout d’une semaine. L’été a été catastrophique, je faisais vraiment une dépression. Mon cœur ne s’arrêtait pas, au moindre effort il montait hyper fort c’était n’importe quoi (j’ai consulté un cardiologue, j’ai fait un holter, une échographie, tout : RAS => anxiété OU thyroïde selon ses dires). J’ai fini par prendre 1/2 bêta bloquant (propranolol) tous les matins et ça m’a techniquement calmé, sauf que j’ai ensuite commencé à avoir des soucis au niveau de la gorge, elle m’étranglait, je passais la journée à m’étouffer et à cracher dans une bassine. Je ne pouvais plus manger. Rebelotte, on m’envoie aux urgences psychiatriques, et cette fois-ci je me fais interner en clinique. Là-bas, en clinique, j’allais TRÈS BIEN, plus de soucis de cœur au moindre effort, plus de soucis d’étranglement au niveau de la gorge. RIEN. J’étais sous 20mg de paroxetine, et on m’avait baissé le bêta bloquant à 1/4.

La seule chose, c’est que j’avais une tension à 9 constamment + des chutes de tension qui me faisaient tomber dans les pommes à en perdre connaissance. Ça m’arrivait environ 1x par mois, mais en dehors de ça j’étais bien. Après une hospitalisation de 4 mois, je sors de clinique et décide de ne surtout pas rechuter comme l’année précédente. Je perdais toujours connaissance une fois par mois mais c’était ok, je pensais que c’était à cause des médicaments qu’on me donnait comme ils ont un effet hypotenseur. Sauf que 2 mois après, donc le 29 avril 2022.. j’ai rechuté dans ma névrose suite à un dernier malaise qui a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. J’ai recommencé à psychoter, à me dire que de toute façon ce n’était pas normal de tomber dans les pommes comme ça, je comprenais pas pourquoi ça arrivait 1x par mois.. c’était surtout lors de la station debout prolongée ou lorsque j’me levais trop vite, donc tout portait à croire que c’était de l’hypotension orthostatique, et oui effectivement en me renseignant davantage, mes médicaments donnaient ces symptômes. J’ai donc arrêté tous mes traitements. Seule. Sans l’avis d’un pro.

Je n’ai plus jamais fait de malaises. Donc le soucis venait bel et bien des médicaments qui amplifiaient mon hypotension (qui elle, j’en suis sûre, est due à ma thyroïde car j’avais une tension à 12 avant d’avoir Hashimoto, et maintenant je suis à 9-10. Une endocrinologue, un cardiologue, mon médecin traitant et même les infirmières de la clinique ont constaté l’hypotension, là par contre c’était réel).

Bref donc j’ai arrêté les médocs, je n’ai plus fait de malaises MAIS j’avais quand même cette hypotension et ces chutes de tension, sauf que les chutes de tension ne me faisaient pas tomber dans les pommes.. j’avais juste de grosses bouffées de chaleur + de la tachychardie jusqu’à que je m’assieds enfin. Et là bah rebelotte, j’ai recommencé à péter un câble parce que j’en ai marre d’aller toujours mal, de ces chutes de tension, ces bouffées de chaleur, cette tachychardie au moindre effort (qui est revenue du coup). À l’heure actuelle je ne sais plus quoi faire. Je deviens folle. Hier j’ai refait un malaise, j’ai perdu connaissance, heureusement que j’étais chez moi (de toute façon je n’ai pas mis un pied dehors depuis avril). Je comprends pas car j’en avais pas fait depuis 4 mois.. pour moi ça venait bien des médocs (et ça a été prouvé). Malheureusement personne ne cherche à savoir d’où vient cette hypotension. J’ai fait tous les examens et à part la thyroïde, RIEN ne peut expliquer l’hypotension, les malaises.. donc je sais que c’est la thyroïde. Sauf que je ne suis pas traitée. Elle passe sa vie à faire le yoyo, là TSH est redescendue à 2 quand j’étais en psychiatrie (alors que j’étais à 9 juste avant) et je ne suis pas prise au sérieux.. pourtant j’ai un taux de 500 pour les anticorps (négatif en dessous de 60) ce qui n’est pas rien, ça prouve que j’ai Hashimoto et que je suis malade. J’ai vraiment besoin de vos conseils, j’ai besoin d’aide parce que je commence vraiment à avoir des idées noires, je m’imagine faire des choses très grave, et ça me gave parce que je suis jeune et j’ai toujours été d’un tempérament hyperactif et hyper vivante.. donc être comme je suis maintenant je ne pourrais jamais l’accepter. Là à peine je bouge mon coeur monte a 140.. oui vous allez me dire que c’était parti en clinique, que là-bas on m’a carrément enlevait les bêtas bloquants et que j’allais bien pendant des mois, pourtant c’est quand même revenu. Ne me dites pas que c’est psychologique d’avoir une tachychardie AU MOINDRE EFFORT.. j’arrive même pas à faire le ménage car je me mets à palpiter et à chauffer (bouffées de chaleur). Le fait d’avoir eu les mêmes symptômes avant la psychiatrie et que ça soit partie en psychiatrie ne m’aide pas du tout en crédibilité je sais.. mais je suis perdue et je réfléchie constamment.. j’essaie de comprendre et trouver une solution, mon cerveau est fatigué, mon cœur est fatigué, et moi je n’en peux plus. Je me dis que si on ne peut pas m’aider, je n’aurais pas d’autre choix que de commettre l’irréparable. Je ne peux pas vivre comme ça.

PS : Pour la tension, je prenais du gutron à la clinique (ça marchait plus ou moins bien puisque mes malaises avaient lieu quand je ne le prenais pas). Je l’ai arrêté à ma sortie.

Désolée pour la longueur, j’espère trouver de l’aide ici, sinon vraiment je ne saurais plus quoi faire. Je n’accepterais jamais de voir les gens avancer, vivre leur vie, pendant que moi je stagne, allongée dans mon lit du matin au soir, car je ne peux plus rien faire. C’est pas la vie que je mènerai, je ne l’accepterai pas. Je sais que l’anxiété joue beaucoup, en attendant elle n’explique pas mes malaises. Et même si j’allais bien sous antidépresseurs, ça ne m’empêchait pas de faire des malaises .. ce qui explique qu’il y a bien un problème sous-jacent, et c’est Hashimoto. Pouvez-vous confirmer la corrélation hypothyroïdie (même frustre) et hypotension ? Pour la tachychardie, je me dis qu’elle est liée à ma tension basse + l’anxiété. Bref j’ai besoin de vous 😭 Je n’ai aucun soutien, de personne. J’entends ma famille parler et dire “mais hier elle allait bien” alors que NON, je souffre constamment depuis 1 an (clinique psy à part), je ne le montre juste plus car on ne me prend plus au sérieux, mais si c’est pour oser dire que j’allais bien tel ou tel jour alors que je passe mes journées à pleurer en cachette, c’est pas la peine. Je devais déménager dans deux semaines dans une autre ville pour continuer mes études (que j’ai dû arrêter il y a 1 an), et finalement je ne pense pas que ce sera envisageable car je ne suis plus du tout autonome. Comment je ferai mes courses ? Comment j’aurais l’énergie d’aller en cours tous les jours ? Comment je vais tenir debout sans tomber dans les pommes ? Bref, ma vie est totalement foutue et je me sens vraiment trop mal.

Merci d’avance,

C.B

+ d’infos à mon sujet => j’ai recommencé à fumer la clope en clinique. Auparavant, j’avais arrêté pendant 1 an et demi.. ça faisait 8 mois que j’avais arrêté quand Hashimoto s’est déclaré (ou du moins quand je l’ai su, parce que j’avais déjà eu quelques soucis thyroïdiens après l’arrêt de la clope, mais rien de bien “grave” car mes taux étaient redevenus normaux en peu de temps et tout a été géré (j’allais bien mieux, et même très bien) sous anxyolitiques. Ça remonte à 2020).
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