RECITS d'opération

[lizbeth]

Bonsoir, cela fait 15 jours que je me suis fait opérer (Polyclinique Montier de La Celle St André les Vergers Troyes (10)) et j'ai enfin le courage de raconter... j'étais fatiguée, trop inquiète encore. Aujourd'hui j'ai appris que mes nodules n'étaient pas cancéreux et mon traitement commence demain: levotyrox 125. MA scintigraphie, hier a montré que tout s'est très bien passé. Reste le problème de la voix (mais j'en ai déjà parlé abondamment!!).

Mon problème:
- maladie de Basedow diagnostiquée en janvier 2009 après que j'ai perdu 6 kg en quelques jours et que je n'arrivais plus à tenir sur les jambes (ni me baisser et me relever), essouflement terrible (impossible de monter correctement deux étages), palpitations cardiaques, tremblements impossibles à stopper, diarrhées, vomissements, ... bref le tableau clinique classique; verdict TSH 0.01. Les premiers symptômes étaient apparus courant novembre mais j'avais pensé à une gastro, à la fatigue de fin d'année...
Bref j'ai été prise en charge otut de suite à l'hôpital de Troyes par une endocrinologue très gentille et très disponible.

- TRaitement Neomercazol + levotyrox (progressivement adapté à mes besoins). A partir de juillet les dosages n'ont plus du tout bougé et j'ai une TSH normale.
- Octobre: mes antiviraux restent cependant élevés... c'est embêtant.
- novembre, des nodules ne plaisent pas à mon endocrinologue, mes dosages l'embêtent... Peut être que le traitement de 18 mois prévu ne suffira pas me dit-elle. Mais il faut voir, me rassure t-elle immédiatement. En fait elle me prépare tout doucement à ce qui risque de m'arriver: opération.
- décembre: ponction dont le résultat tombe le 4 janvier: intermédiaire. Mon endo m'explique la situation:
1) on a peut être un doute sur ce nodule... mais on peut ponctionner encore une fois... mais elle doute que le résultat ne revienne différent.
2) J'ai beaucoup beaucoup de nodules...et un taux d'antiviraux encore élevés... S'il y avait récidive après le traitement on ne peut recourir à l'iode à cause de tous ces nodules
J'ai donc le choix et elle me propose de réfléchir: opération ou on attend et on voit.
En fait je suis d'une nature anxieuse; l'expérience de la ponction douteuse a été mal vécue pour moi. Le risque de me retrouver aussi mal qu'en janvier de l'année d'avant me fait peur...

Je prends avis auprès du chirurgien qu'elle m'a conseillé qui me dit que cela lui semble plus sage d'opérer. Mon médecin aussi.

Donc je me lance.

On prévoit l'opération après les vacances de février car nous partons au ski et tout est prévu et assez proche des vacances de Pâques car comme cela je ne serai pas arrêtée trop longtemps pour mon travail, mes élèves (je suis prof et j'ai des terminales... horreur cela m'inquiète).

Pour mon opération:

- 15 jours avant: rencontre avec un anesthésiste: il m'annonce que cela ne sera pas facile d'intuber en observant ma bouche! Allons bon!! Analyse de sang.
- 10 jours avant le chirurgien me fait prendre 3 fois par jour du LUGOL... Mumm bizarre au début et puis ensuite on s'habitue.
- 8 jours avant mon médecin homéopathe m'a prescrit un traitement pour préparer mon corps à l'opération (j'ai des dosettes dont je pourrai donner le nom si certains sont intéressés)

Opération prévue à la clinique Montier la Celle, Troyes par le docteur Horiot.

- le dimanche 14 mars, 16 heures: entrée à la clinique, ; visite du chirurgien, du cardiologue qui m'a fait mon premier electro, d'un médecin, de l'anesthésiste, d'une infirmière, prise de sang... puis douche et petit cachet pour bien dormir et hop, dodo.
- Le JOUR J: 15 mars, nouvelle super douche que je savoure, un petit cachet pour détendre et hop on m'emmène au bloc; là j'ai une petite larme qui coule... je voudrais tant être ailleurs, mais trop tard! Le brancardier me dit que tout va bien se passer... Oui oui je sais mais je voudrais partir.
- je rencontre les anesthésistes et à nouveau mon chirurgien qui vient me rassurer. Et puis j'attends un moment dans une salle. Les gens parlent, vivent et moi j'attends... en pensant à mes enfants, à mon amoureux, à ce que je mangerais bien (je me fais une liste de bons plats, de recettes...cela me détend), à l'endroit où j'aimerais partir quand tout cela sera terminé.
- Ensuite on me conduit dans une salle qui ne ressemble pas du tout à celle que l'on voit dans les films: jaune pâle, petite! Ce n'est pas GReys anatomie, ou Dr House! Pas impressionnante!!
- Je suis prise en main par les infirmières, anesthésistes. Elles me parlent et me rassurent. On me met un masque à oxygène, on me pique et hop...
- je me réveille tout en douceur sauf que j'ai l'impression d'avoir une terrible angine; on me donne de la morphine, cela me soulage; on me demande régulièrement si j'ai mal, et on me soulage à nouveau.
- Puis vient l'anesthésiste qui me dit qu'elle a énormément de mal à m'intuber et que je devrai désormais avoir toujours une carte sur moi précisant ce problème.
- Le chirurgien repasse et me dit que tout va bien qu'il me verra plus tard.
- Et puis on me monte en soin intensif pour surveillance la nuit. Je suis très cool en fait, dans les vaps encore je pense... Je retrouve mon ami qui me sourie qui m'attend dans la chambre. je me sens protégée.
- Le chirurgien revient, me dit qu'il a bien tout retiré la thyroïde et pas les glandes parthyroïdienne, qu'il n'a pas touché aux nerfs récurrents et que cela s'est bien passé qu'il n'a rien vu de suspect. Je me rendors apaisée.
- La nuit on me surveille, cela bip, on me fait des perf contre la douleur. Ils oublient juste de faire des aérosols au Célestène demandés par l'anesthésiste... peut être que cela aurait arrangé ma voix... je ne sais pas.
- On me demande vers 23 heures si j'ai faim; en fait non, je préfère dormir... On m'apporte quelques gouttes d'eau et on me met du paracétamol en perf
- Réveil le lendemain: on m'aide à me lever, me laver un peu (je suis toute rose du menton aux épaules façon indienne! C'est bizarre!!!). On me donne une biscotte et mon thè! Catastrophe je m'étrangle; ce ne sera ps la première fois, j'ai mis une semaine à boire correctement sans m'étouffer! Et puis je ne peux pas vraiment parler...
- On me ramène dans ma chambre et là on me fait des prises de sang, visite de médecins, cardiologue, mon chirurgien. Tout va bien pour eux. On me demande si j'ai des fourmillements; presque pas en fait. (en fait cela permet de savoir s'il faut ou non un apport en calcium). Pour ma voix, cela semble être du à l'intubation; d'ailleurs la partie gauche de ma lèvre est insensible...
- Je suis rentrée le lundi, le mercredi je suis déjà autonome. On surveille ma cicatrice (dont on retire une agrafe sur deux) et mon taux de calcium qui descend. J'ai des visites tous les jours, c'est bon!! Même si je ne peux parler (pour une bavarde c'est rude!!).
- LE jeudi, idem; le chirurgien me dit que mon taux de calcium est un peu bas mais que ça va. Mais il me dit que si ça va je pourrai sortir le lendemain. Waou!!!
- Vendredi: l'infirmière ne veut pas me laisser sortir tant que mon taux de calcium n'est pas revenu du labo; alors on attend l'après midi; il remonte, donc je peux partir!!
- Vendredi soir, sur ma terrasse, il fait doux, je revis...
- le samedi en revanche, j'ai un coup au moral: je pleure, j'ai peur de ne jamais retrouvé ma voix (d'ailleurs je me jette sur le site et j'écris. Plusieurs personnes me répondent, me rassurent... je ne saurai jamais assez les remercier).

Et depuis...
- je me suis reposée avec l'aide de ma maman qui est venue me seconder.
- je suis pulsée par les enfants.
- Je récupère tout doucement et j'attends les nouvelles échéances

15 jours après:
- scintigraphie pour vérifier si tout a été retiré
- mise en route du traitement. Je commence demain.
- Je reverrai mon endocrinologue dans 4 semaines après dosage de ma TSH qui permettra de faire l'ajustement.

Et demain ORL... pour la voix.

Voilà!
Je ne m'étais pas trop stressée avant mais je suis contente que cela soit terminé. J'ai beaucoup apprécié les équipes soignantes, leur patience, leur gentillesse tout comme l'attention du chirurgien, très humain!

En fait mon seul gros gros très gros soucis, c'est ma voix...


Bon courage à tous ceux et celles qui vont se retrouver dans cette situation.

[vynie77]

Bonjour à tous,
Voici le moment de venir faire le récit de mon opération qui a eu lieu il y a presque 2 semaines.

Le jour J grosse angoisse, très dur de laisser mon bébé de 10 mois, je n’ai pas arrêté de pleurer dès le matin.

Arrivée à l’hopital je suis très déçue d’apprendre que je n’aurais pas de chambre seule. Le fait de savoir que je vais être avec quelqu’un m’angoisse, moi qui n’ai pas l’habitude de l’hopital je me demande comment ça va se passer. J’ai envie de faire demi-tour et de repartir retrouver mon bébé.

Mon mari m’accompagne dans ma chambre, je ne sais toujours pas à quelle heure je serais opérée. Ma voisine de chambre semble sympathique mais j’avoue ne pas avoir le cœur à papoter. Vers 12h30 mon mari doit s’en aller, le pauvre il doit gérer son stress et le mien.

Une infirmière vient me voir et me donne le kit pour me laver et m’habiller en vue de l’opération mais elle ne sait pas non plus à quelle heure je serais opérée. Je file donc sous la douche et commence à frotter vigoureusement avec ce produit rose.
Alors que je suis sous la douche on frappe, c’est mon anesthésiste qui m’annonce qu’elle a un empêchement pour l’après midi et heureusement elle enchaine en me présentant sa collègue qui va s’occuper de moi, ouf, j’ai bien cru que l’opération serait reportée, et bonne nouvelle je passe la 1ère, vers 14H. Je sors de la douche avec un meilleur moral, je sais à quelle heure je serais opérée et surtout ce sera bientôt.

J’essaie de me détendre mais pas facile malgré les cachets qu’on me donne. Vers 13h45 on vient me chercher, déjà ? j’enlève mon alliance, met tout dans le coffre et je monte sur le brancard, direction le bloc.
Arrivée au bloc, on me pose dans un coin, le stress remonte, je vois les va et vient du personnel, j’entends des bruits et me demande ce qui va se passer. L’anesthésite arrive et elle est adorable, elle pose sa main sur mon épaule et c'est tout bête mais cela me fait du bien; avec sa gentillesse elle m’aide à me détendre, je me sens en confiance.
On m’installe dans le bloc qui n’est pas si impressionnant que ça en fait, et on me met une couverture chauffante.
Le chirugien arrive, fait une petite note d’humour, c’est bizarre je n’ai pas ri. On me met le masque et on me dit de penser à un beau rêve, je n’en ai pas le temps, je suis déjà partie.

Vers 16h15, je me réveille, je m’en souviens, je vois l’heure sur la pendule, je suis soulagée, à tel point que je n’arrête pas de sourire. Je n’ai pas vraiment mal, je ne suis pas trop dans les vapes, je n’ai aucune nausée et je sais que l’opération a été courte et cela me rassure. Je voudrais voir à quoi ressemble ma cicatrice.

On me redescend peu de temps après et on m’installe dans mon lit, on m’enlève la super blouse de l’hopital et on me met mon pyjama, c’est bien agréable et mon mari entre dans la chambre, je lui parle sans difficulté même si ça fait un peu mal c’est sur. Je suis si heureuse de le voir et lui aussi.

Voilà, c’est fait, je suis opérée. La 1ère nuit a été longue, très longue, moi qui pensais qu’avec l’anesthésie je dormirais comme un loir et ben non, j’ai trop mal dormi, pas à cause de la douleur mais car il était très difficile de trouver une position, que je suis branchée d’un côté et que le tensiomètre fait un de ces bruits !!! je sursaute à chaque fois et pense à ma pauvre voisine qui doit elle aussi avoir du mal à dormir avec ce vacarme.

Le lendemain matin je peux, enfin!! manger, ça fait un peu mal mais heureusement on m’amène des biscottes et j’avais pris une paille sur les conseils de quelqu’un du forum que je remercie, pour moi cela a été indispensable pour boire le temps que j’étais à l’hopital et même une fois à la maison.
On me dit que l’on va m’enlever la perf et que je pourrais me lever, youpi, j’en ai déjà marre de rester dans mon lit.

Vers 10h, personne n’est encore venu alors je sonne, on me débranche, on me demande si je n’ai pas de fourmillements, très peu mais surement dus à l’immobilisme dans le lit, je peux donc aller aux toilettes seule et même prendre une douche. Pour la douche, j’ai préféré m’en passer, je ne me sentais pas la force de le faire seule et puis avec les redons j’étais pas à l’aise.

Ensuite mon séjour à l’hopital s’est plutôt bien passé, ma voisine était très gentille, l’anesthésite est passée me voir tous les jours, le chirurgien est venu le lendemain et m’a dit que les 1ères analyses étaient rassurantes, quant au personnel soignant c'est comme partout il y a des personnes plus sympathiques que d'autres.

Mais qu’est ce que j’ai trouvé le temps longgggggggggggg, c’était affreux, en fait je me sentais si bien que rester dans mon lit m’ennuyait, je pensais que je passerais mon temps à dormir et ben pas du tout. J’ai bien essayé de sortir plus tôt mais mon chirurgien n’a pas voulu...

Je n’ai pas eu de souci de calcium, mon taux a été un petit peu bas le 1er jour mais il est remonté. Je pouvais parler normalement, je n’ai pas eu vraiment mal, un peu de dafalgan a suffi pendant une journée. Le plus gênant pour moi a été les redons, je n’en pouvais plus de les voir et prendre ma douche avec n'était pas facile, quel soulagement quand on me les a enlevés, d'autant plus que cela ne m'a pas fait mal. J’avais une robe de chambre avec des poches qui a été bien pratique pour les mettre dedans et du coup pouvoir me déplacer facilement.

Je suis sortie le dimanche avec pour consigne d’enlever mes pansements le jeudi suivant et avec mon ordonnance de lévothyrox 100 à commencer dès le lundi sur prescription de mon endocrino que je verrais dans 3 semaines.
Demain je revois le chirurgien, j’ai hâte car j’aurais les résultats de l’histologie définitive et qu’il va regarder ma cicatrice.

Mis à part la fatigue et la voix qui n'est pas encore tout à fait comme avant, je dois dire que ça va. Je suis contente que tout soit fini, contente d'être rentrée chez moi et d'avoir retrouvé ma petite famille.
C’est vrai que finalement ce n’est pas la fin du monde mais bien sur c’est facile de dire cela une fois que c’est passé et je comprends les angoisses de ceux qui attendent car je suis passée par là. Et si certains ont des questions, je répondrais avec plaisir.

[sandra_]

A mon tour de raconter ma merveilleuse histoire !

Je me suis faite opérée le 16 mars dernier à l’hopital de Jolimont à La Louvière en Belgique.

j’ai présenté mon cas ici ftopic11668.html Pour résumer, j’avais un gros nodule froid qui occupait la quasi-totalité du lobe gauche. Suite à la cytoponction le nodule avait été dit suspect. Les différents médecins que j’ai vus ont penché pour une lobectomie avec examen au microscope durant l’opération et donc thyroïdectomie si besoin.

La veille ainsi que le matin de mon opération j’ai du prendre une douche à l’isobetatine. Je suis arrivée à 7h15 à l’hôpital, je passais première. Tous s’est passé très vite, dès mon arrivée les infirmières m’ont pris en charge, j’ai enfilé ma belle robe, avaler 2 cachets et mis mes bas sexy. Direction le bloc, tout le monde m’attendait. La sympathique anesthésiste s’est occupée de moi, ma mis la perf et je me suis installée sur la table d’opération. Juste le temps de choisir mon rêve 1,2,3 bonne nuit !

Je me suis réveillée sonnée après l’opération avec la voix de l’anesthésiste me disant qu’on avait enlevé le lobe gauche et que tout s’était bien passé. Mon cou était tout raide léger mal de gorge mais tout à fait supportable. Ma voix etait quasi normale.
Ce jour la je n’ai fait que dormir entre les visites, je ne pouvais pas me lever, je n’ai rien eu a manger ou à boire mais je n’en ressentais pas le besoin.
La nuit n’a pas ete de tout repos, j’ai vu défiler le programme de TF1, ma colloc ne sachant pas dormir sans TV, moi c’est l’inverse !

Le lendemain, j’allais très bien, j’ai eu droit au petit-déjeuné. Le chirurgien est passe me voir. Il m’a confirmé qu’a priori c’était bénin (à 97% de certitude) et que tout s’était bien passé. J’ai eu droit à la visite de la kiné qui m’a fait un massage…quel bonheur ! J’ai pu rentrer chez moi dans l’apres midi avec mon ordonnance de lévothyroxinne 100 (50 pour les 5 premiers jours.

Pendant une semaine ma tete avait du mal de tenir toute seule, elle était toujours penchée. Je passais la plus part du temps dans le fauteuil à reposer ma tête mon cou était très raide. Petit à petit tout est rentré dans l’ordre. La deuxième semaine mon cou allait beaucoup mieux mais j’etais fort fatigué. La troisième tout va bien et petit à petit la fatigue diminue. Je reprends le boulot mardi, pas mécontente de retrouver une vie normal.

Pour ce qui est de la cicatrice elle est bien. Je n’ai pas eu de drain, c’est un pansement drain qui est mis en dessous de la cicatrice d’après ce que j’ai compris. La suture a été faite avec de la colle qui disparait petit à petit, après 3 semaines il en reste un peu. Ça tire encore un peu.

J’ai eu la visite post op avec mon chirurgien hier, les nouvelles ne sont pas géniales. De 97% de chance que ce soit bénin je passe à 90% que ce soit malin (carcinome papillaire). Des échantillons ont été envoyés à Lyon pour des analyses complémentaires. J’en saurai plus dans les semaines à venir. Je garde le morale et surtout l’espoir que ce n’était qu’un poisson d’avril 1 jour en retard !

A tous ceux qui vont passer par cette opération, ne paniquez pas. Ce n’est vraiment pas douloureux et après 1 bonne semaine vous êtes presque en pleine forme !

Bonne chance à vous![/url]

[valerie59]

bonjour à tous ,

A mon tour de vous raconter comment s'est passée mon opération.
Je suis rentrée le 23 mars au CHR de Lille vers 15h, j'ai été installée dans ma chambre et le défilé a commencé (chirurgien, anesthésiste, infirmières....). Je venais d'être malade la semaine précédente et la question de reporter s'est posée puisque je faisais 38 de fiévre.
Finalement je reste et je passerai la première le lendemain matin vers 8h.

EN fin de journée, j'ai eu droit à la douche avec le produit désinfectant.
Vers 22h,je décide de dormir, j'avais eu droit à un xanax pour me décontracter mais il a eu l'effet contraire et j'ai très très mal dormi.

Le mercredi 24 vers 5h45, l'infirmière vient dans ma chambre et m'envoie de nouveau à la douche, puis je mets la jolie tenue et je couche.
Vers 7h15 l'infirmière vient de donner un produit qu'elle me met sous la langue (très très mauvais goût) et 1/4 d'heure après je me sens vaseuse et je serais incapable de me lever.

On vient me chercher vers 7h30 mais je n'ai meme plus la force de parler, le chirurgien vient me voir et me trace l'endroit où il va me couper puis je me retrouve sur la table d'opération (je n'arrive même plus à me souvenir comment j'y suis allée (m'a t'on portée ou y suis je allée toute seule ?), je ne me souviens plus.
Puis on vient me mettre un masque et me piquer et là je suis partie très très vite.

J'ai ouvert les yeux ensalle de réveil à 13h45 et là on me demande si ca va et je m'aperçois que j'ai très très mal à la gorge.
Alors que j'étais encore toute endormie, je sens quelqu'un qui me prend la tete et qui me fait une laryngoscopie. J'entends alors que les cordes vocales ne sont pas touchées et je me rendors.Je suis remontée dans ma chambre vers 14h, j'ai eu très mal au niveau interne, mal pour déglutir mais aucune douleur au niveau de la cicatrice.

En fin d'apm on m'a levée pour aller aux toilettes et j'ai pu boire une gorgée d'eau.
Le soir j'ai pu manger une compote et un yaourt mais j'ai eu très mal pour avaler.
J'ai passé pratiquement une nuit blanche due plutôt à une mauvaise position dans le lit et dû aumal de gorge.

Le lendemain matin prise de sang pur le calcium et le midi on me dit que c'est juste à la limite. Puis début de lévotyrox et cela me fait tout drôle de me dire que c'est ainsi jusqu'à mon dernier jour de vie.

Le midi onme donne à manger des pates et du jambon mais jen'arrive pas à mange grand chose.
Le soir de nouveau prise desang, le calcium est toujours pareil.

La 2é nuit, je dors un peu mieux.
Le vendredi matin, j'ai l'autorisation de sortir.
Ma cicatrice est belle mais il y a une très grosse boursouflure audessus, qui continue seulement à diminuer.
A ma sortie, jen'ai pas vraiment mal mais j'ai la tête lourde et je suis très souvent obligée de me reposer pour pouvoir poser ma tête.
Aujourd'hui, un peu plus d'une semaine après, je retrouve la mobilité de mon cou, je suis en forme mais je me fatigue trés vite.

J'ai été très satisfaite du prof Carnaille et de toute son équipe

[narcisse]

mais je commence a flipper car vu ton récit tu as eu très très mal et questions nausée cela allé car moi je suis toujours très malade avec les anesthesies et cela pendant quelques jours enfi bref vivement que cela est fini car la pression monte merci pour ton recit et te souhaite bon retablissement

[MARPIE13]

narcisse a écrit:

mais je commence a flipper car vu ton récit tu as eu très très mal et questions nausée cela allé car moi je suis toujours très malade avec les anesthesies et cela pendant quelques jours enfi bref vivement que cela est fini car la pression monte merci pour ton recit et te souhaite bon retablissement

si tu es sujette aux nausées précise le a l'anéthésiste...ce que j'ai fait pour mes dernières opé...et aucun soucis au reveil...plein de bonnes ondes...tu verras que tout ce passera au mieux...

[Nata19831]

Bonjour

Moi c'est en septembre 2006 que j'ai été oprérée. Le 5 septembre précisément. C'étais dur car je n'avais jamais été opérée de ma vie et en plus toucher à la gorge, c'est délicat. Je faisait des cuachemard éveiller, ma phobie était de me réveiller en pleine oprération, voire ne jamais me réveiller.
Puis finalement tout s'est trés bien passé. Le pire à été je crois que je devait passé à 14h et qu'il sont venue me chercher vers 15h c'étais horrible cette attente vraiment horrible la peur au ventre.

Mais c'est vraiment génial car même si j'ai éclater en sanglot arriver en salle d'op en m'imaginant que ça se trouve j'allait mourrir et bien tout à été nickel. Je vous décris le truc.

Vous arriver, il vous endoreme et pouf sans même que vous vous en aperceviez (franchement vous croyez qu'il s'ait passer 1 seconde c'est hallucinant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) vous vous réveiller en salle de réveille.
La première chose que j'ai fait bensûr : j'ai toucher ma gorge et j'ai senti le bandage et la soulagment total !!!!!!!!!!!!!!
Biensûr j'avais mal, au début sans doute pas mal (oui c'étais en 2006:) puis peu à peu moins. En tout cas je pouvais parler lol !

Ce qui n'étais pas trés agréable aussi je l'admet c'est en remontant de l'opération. On est chouté à mort et on est consient mais on arrive pas à s'exprimer car on éprouve une tel envie de dormir c'est chaud.

Mais je n'en garde pas un mauvais souvenir, tout le monde à été super ils ont bien tout expliquer et on été rassurant. J'ai été opérer au chu de poiters.

Voilà !

[lapi]

bon ba je vient racontrer a mo tour mon operation
mercredi 21 a 8h on installe dans ma chambre et me dit que je passerais a 11H je suis la 3eme alors je prend la douche me met dans le lit puis attend devant la tele avec mon cheri a 9h les brancardier me disent on n y va je leur dit on ma dit pas avant 11h nono madame le crirugien a prit de l avance oh je suis toute paniqué un bisous a mon cheri et me voila au bloc j ai froid je tremble je stresse l anesthesiste arrive et me dit aller ma petite dame vous aller bien dormire
je suis reveiller par un truc qui sort de ma gorge c est l intubateur madame l operation et fini tout c est bien passé a d accord mais je suis tellement dans les vapes que je me rendore et enfin je cogite un peu apres que je vient d etre operer et que j arrive a parler puis on remonte dans la chambre la douleur est suportable je confirme comme une grosse angine les rondons tres desagreable par contre
48 heures apres l operation on me les a enlevé les rondons ca fait pas mal mais tres desagreable
aujourd hui tout va bien a part le calcium je suis a 2.95 a parament tres bas mais j ai pas les normes de hopital donc je rend pas conte
j ai une grosse gene quand je mange et degluti mais je pense que c est normal
je suis bien contente que ce soit fini j espere que les suites operatoir vont vite passer et que dans quelque temps ce sera un mauvais souvenir
ma cicatrice est pas trop mal il ma fait des points a l interieur resorbable et je le revois jeudi prochain pour voir comment evolut la cicatrice
ma voix ce fatigue vite et je sens que quand je parle trop je force dans la gorge alors je repose ma voix un moment et je peut reparler apres !
voila mon recit

[rosebud66]

Bonjour,

A mon tour d'apporter ma modeste pierre à cet édifice. Après avoir lu tous vos récits depuis des jours et des jours dans l'anxiété et l'angoisse de mon opération, me voilà à J+2 ! Anxiété toute relative puisque ayant subi en 2006 une néphrectomie élargie (ablation du rein et d'une surrénale) je m'attendais forcément à une opération moins invalidante, ce qui fut le cas. C'est en 2006, lors d'un check up après découverte d'un cancer du rein, qu'on s'est aperçu que ma thyroïde comportait plusieurs nodules sur chaque lobe. J'avais un goître aussi, depuis de nombreuses années. L'urgence étant à ce moment là le cancer du rein, on a mis de côté mes problèmes endocriniens. Un certain ras le bol aussi de ma part, puisque cumulant plusieurs pathologies un cancer donc (dont je me suis tirée mais quand même, on n'en sort pas indemne psychologiquement), un diabète, de l'hypertension, bref j'ai joué l'autruche... Jusqu'à ces derniers mois où ma tsh a chuté, où de la tachycardie est apparue, nervosité, le tout fortement augmenté par un certain stress au boulot, me menant à l'hyperthyroïdie. Les marqueurs tumoraux jusque là normaux commençant à s'élever, je ne pouvais reculer et j'ai donc vu le Dr Renaud à Toulouse il y a une quinzaine.

J'ai donc été opérée avant hier matin et je me suis retrouvée dans vos nombreux témoignages. Rentrée la veille (et vraiment, je recommande l'hôpital Larrey à toutes celles qui vivent dans le coin. Depuis que je fréquente les hôpitaux c'est la première fois que je trouve un tel niveau de gentillesse et de compassion de la part de l'équipe soignante).

Rentrée la veille donc à 15 H 30. Le temps passe vite, entre visites des anesthésistes et chirurgien, électrocardiogramme, etc... Deux médicaments pour dormir (comme un plomb), douche au fameux produit rouge, lever à 5 H 30 pour deuxième douche, re médicaments et gros dodo à nouveau jusqu'à 8 H où on m'emmène vers la salle d'opération. Je suis hyperdétendue merci les pilules du bonheur. L'anesthésiste me demande de penser à quelque chose de gai, j'ai jamais eu le temps de trouver, je me suis endormie avant !

Réveil en douceur en salle de réveil. On me demande d'évaluer ma douleur je l'évalue à 2 pour ce qui est du mal à la gorge, genre grosse angine comme fréquemment raconté mais à 4 pour mes vertèbres (j'ai de l'arthrose). Pas de nausées, retour en chambre vers 12 H 00 je pense, je n'ai pas la notion du temps à ce moment là, je suis dans le pâté. J'ai somnolé toute la journée et toute la nuit. J'ai pu me lever vers 20 H 00 accompagnée pour aller faire un gros pipi, pu manger une compote et un yaourt, et un autre yaourt en prime vers 22 H.

Du coup j'étais affamée hier matin ! Mais en bonne forme. Une fois le pansement enlevé et les deux drains (pas franchement la partie la plus agréable mais bon, j'ai connu pire), direction la salle de bain pour voir l'étendue des dégâts ben je m'attendais à bien pire et bonheur que de pouvoir faire sa toilette !

Visite du chirurgien, qui m'annonce que mon taux de calcium est normal, me dit qu'elle aura les résultats de l'anapath dans une quinzaine, et me dit qu'elle me donne le feu vert pour la sortie, si je le désire. Et comment que je le désire !

Au jour d'aujourd'hui les douleurs de la gorge commencent à se calmer. J'ai surtout mal quand j'avale et quand je parle. Je prends juste du paracétamol pour calmer un peu les douleurs des cervicales mais c'est supportable.

Je me sens plutôt mieux qu'avant l'opération où j'ai passé quelques jours au lit, complètement épuisée et tachycarde, j'attendais cette opération comme une renaissance, le temps nous le dira. Je commence mon lévothyrox demain matin, je revois mon chir le 1er Juin, et j'attends les résultats. Sans angoisse, je connais les bons pronostics. Je suis déjà passée par là de toute façon. Je suis mieux préparée psychologiquement.

Je sais qu'il est facile, une fois qu'on l'a fait, de dire : mais allez y, vraiment c'est du gâteau. Et pourtant c'est vrai. A tous ceux qui doivent se faire opérer, courage, du fond du coeur et vous verrez, une fois fait vous n'en reviendrez pas de la rapidité (toute relative quand même hein ? Ne vous attendez pas à aller courir un marathon non plus) à laquelle on se remet. Il est vrai qu'ayant subi auparavant une très lourde opération, j'ai de quoi relativiser.

Pardon pour la longueur de mon pavé. Je suis à votre disposition si vous avez des questions. Courage à tous.

[Aud01]

Bonjour à tous,
Je me décide enfin à vous faire le récit de mon expérience.

Je suis rentrée à l'hôpital Fleyriat de Bourg-en-Bresse le lundi 3 mai, pour être opérée le lendemain mardi 4 par le Dr Gerbaud, ablation du lobe gauche de la thyoide comportant un nodule. J'avais eu 2 biopsies de ce nodule, aucune n'avait pu révéler le caractère cancéreux ou non.

Arrivée à l'hôpital dans un état plutôt détendu, avec la visite du chirurgien qui m'annonce que mon opération est prévue le lendemain à 11h.

Cette première soirée passe assez vite, avec la première douche à l'hibiscrub, un produit rose qui remplace la bétadine et qui est donc beaucoup plus agréable, séchage de cheveux, repas, quelques coups de téléphone de ma maman qui est surprise de voir que le moral est plus que bon, un petit cachet pour bien dormir et je suis déjà au jour de l'opération.

A nouveau douche, puis je m'habille avec mon "habit de lumière", une chemise, un short, des bas à varice et une charlotte sur la tete, wow je suis magnifique.
On me donne un comprimé et on me descend au bloc vers 11h comme prévu, mais arrivé en bas j'ai dû patienter environ 1h. J'assiste alors à un défilé de lits qui sortent du bloc, une infirmière anesthésiste vient me poser le catheter, le comprimé n'a aucun effet, je suis complètement réveillée, je discute avec le personnel mais je n'angoisse pas.
Mon tour arrive enfin et là tout le monde s'agite pour me préparer, et je m'endors tranquillement.

Au réveil, je me rappelle une petite panique, la douleur le temps que la perfusion fasse effet. J'entends pas loin de moi quelqu'un dire que le chirurgien a totalisé l'opération, qu'il a enlevé toute la thyroide, je comprends alors que le diagnostic n'était pas si bon que prévu...
Je remonte dans ma chambre, il est environ 16h30. Ma maman arrive vers 17h30, elle est rassurée de voir que tout va bien, et le chirurgien arrive.
Il m'annonce alors qu'il a du tout enlever car le nodule était cancéreux. Il me rassure, tout a été pris à temps, je n'aurai qu'une cure d'iode à prévoir dans 2/3 mois, et que je verrai tout ça avec mon endocrinologue, mais qu'il ne faut surtout pas s'inquiéter. En effet je ne m'inquiète pas, contrairement à mon entourage qui panique à l'idée du mot "cancer". Je suis sur un lit d'hôpital et c'est moi qui rassure tout le monde alors que ça devrait être l'inverse.

Mes deux premières nuits sont très dures, je n'ai presque pas dormi. Beaucoup de douleurs pour ma part, dues à plusieurs choses, l'opération en elle même, mais aussi les 2 redons placés de chaque côté de la cicatrice, ainsi que les cervicales qui me font vraiment souffrir. Ils m'ont enlevé un premier redon seulement le vendredi matin, et le deuxième redon à ma sortie le samedi matin.

Avant de me faire opérer, je lisais les récits des différentes opérations, j'avais été rassurée la plupart du temps par les personnes qui disaient qu'elles n'avaient presque pas mal, à part cette sensation d'angine. Moi j'ai vraiment mal vécu la douleur et pourtant je ne suis pas de nature à me plaindre pour rien.

Concernant la cicatrice, le chirurgien a fait un surjet, qui donne une cicatrice très fine, même si elle est longue. On m'a enlevé le point le 12 mai soit 8 jours après. Le résultat est bluffant, un côté de ma cicatrice est tellement fin qu'on dirait une griffure, je suis donc vraiment rassurée sur le côté esthétique.

J'ai commencé le traitement Levothyrox 150 le jeudi et pour l'instant tout se passe bien. J'ai un arrêt jusqu'au 30 mai. Je vois mon endocrinologue le 4 juin, qui fera le bilan du traitement Levothyrox et prévoiera ma cure d'iode.

Si je dois donner un avis général sur l'opération que j'ai subi, je dirais que ça s'est relativement bien passé malgré la douleur, que même si on parle de cancer on arrive à relativiser en se disant que ça se soigne très bien. Je ne m'attendais pas à ce que les cellules soient cancéreuses mais je me dis que tout se passera bien pour la suite.

Voilà pour mon expérience, courage à ceux qui doivent se faire opérer, et pas trop d'inquiétude, ça se passe relativement bien.

[delph4012]

A mon tour de raconter!
J'ai été diagnostiquée Basedow en septembre 2009. Je suis intolérante à tous les anti thyroïdiens, donc j'ai essayé l'homéopathie mais je me suis rendu àl'évidence en mars 2010 : je n'avais plus le choix.
Je ne dormais plus depuis des mois, avais des crises de tremblements, de la tachichardie, tous les symptômes de l'hyper plus une grande dose de fatigue.
Je me suis fait opérer le 19 avril 2010 à la Clinique Marzet de Pau par le DR REMI. J'étais hyper angoissée car pour moi c'était une grande première, je n'avais jamais mis les pieds dans un hôpital sauf pour accoucher Sur mon dossier était écrit en gros TRES STRESSEE!
Je suis donc rentrée le matin à 11H00 à la clinique, en chambre vers 12H00. La veille et le matin, j'avais fait ma douche à la bétadine à la maison.
Vers 14H00 on m'a donné un calmant et donné ma chemise hyper sexy! Et à 14H45 on m'a montée au bloc, j'étais zen (merci le cachet!). Par contre j'ai attendu 1H00 dans un couloir dans mon brancard, coincée entre 2 bureaux avec le passage d'infirmières qui se racontaient leur vie comme si je n'étais pas là!!
A 16H00 on est venu me chercher, on m'a posé le cathéter, mis le masque et j'ai senti de la chaleur dans mon bras, j'ai plongé mon regard dans les (beaux) yeux de l'infirmier et plus rien...
Je me suis réveillée à 18H00, l'infirmière venait voir tous les 1/4 d'heure si j'allais bien et prendre la tension, je replongeais dans le sommeil entre temps mais j'avais très mal à la gorge.
Je suis redescendue en chambre à 19H00, mon mari m'attendait. J'avais très mal mais comme c'était le changement d'équipe, je n'ai vu personne avant 21H00.
Pour ma 1ere nuit, j'ai eu droit à une équipe d'infirmiers très désagréables, je disais que j'avais très mal (en plus je ne suis pas du genre douillet) et là l'infirmier m'a dit "il ne faut pas exagérer, je me suis fait opérer il y a 2 ans comme vous et ça fait pas mal!).
Bref, aucune prise en compte de la douleur, j'avais la tête lourde, je ne pouvais pas bouger... j'ai passé la nuit à avoir mal et à ne pas pouvoir dormir.
Le lendemain matin, changement d'équipe, j'ai pu boire (merci pour l'idée de la paille) et manger un yaourt et j'ai demandé au chirurgien de me donner des calmants plus forts. Journée pas géniale quand même...
Je suis sortie le jeudi matin, très fatiguée mais plus de douleurs. Le lundi suivant, le médecin m'a enlevé les points, j'ai pu voir ma cicatrice et aussi que j'avais fait une super réaction au pansemant (rougeurs, boutons), il m'a un peu manipulée (il est ostéo).
J'ai passé 10 jours à la maison à beaucoup me reposer, dormir, j'étais comme une larve! Je suis allée revoir l'ostéo une semaine après car j'avais encore des douleurs.
Aujourd'hui, soit 4 semaines après, j'ai juste encore un peu mal à la gorge, je suis encore fatiguée mais c'est gérable. La cicatrice ne me fait pas mal, ça tire un peu c'est tout. Je prends mon Lévothyrox 100 tous les matins et revois le chirurgien dans 15 jours Je n'ai eu aucun souci avec le calcium et tout ça commence à être juste un mauvais souvenir... pas si grave!
J'ai pu reprendre le travail 3 semaines après, même si c'est un peu juste, et m'occuper de mes 2 enfants.
Le médecin m'a dit que je pouvais tout faire sans restriction, mais de quand même me ménager un peu.
Je commence à voir le bout du tunnel, je ne suis pas irritable comme avant, j'ai l'impression de mieux maîtriser ma vie et si c'était à refaire, je referais sans hésiter!!!
Alors à tous ceux qui hésitent ou qui n'ont pas le choix, je leur dirais que c'est un mauvais moment à passer, que les douleurs sont gérables mais qu'après on va très vite mieux!
Bon courage à tous!

[Zedon]

Thyroidectomie + curage à l'hôpital Impératrice Elisabeth (Kaiserin Elisabeth Spital) de Vienne, Autriche, par le Professeur Michael Hermann assisté de 5 autres chirurgiens.

Mon opération a eu lieu le 29 avril 2010. Il s'agissait d'une thyroïdectomie totale avec curetage ganglionnaire central et cervical droit et gauche, suite à un diagnostic de carcinome papillaire avec métastases ganglionnaires. Il était également prévu une sternotomie afin de permettre le curetage des ganglions du médiastin supérieur.

Je suis rentré à l'hôpital la veille pour les examens complémentaires et la préparation pré-opératoire.

Après une nuit où il fut difficile de dormir, on me descend au bloc opératoire vers 7h30. Après une dernière échographie, l'anesthésiste m'endort à l'aide du masque respiratoire pendant que l'on me rase le torse.

L'opération a duré jusque 21 h, soit plus de 12 heures. Outre le Professeur Hermann, 5 chirurgiens sont intervenus. J'ai été maintenu endormi toute la nuit qui a suivi. Je me suis donc réveillé le lendemain matin, lors de la des-intubation, puis suis resté 36 heures de plus en soins intensifs, afin de surveiller le gonflement de la gorge et de prévenir tout risque d'hémorragie interne. J'ai très peu de souvenirs de cette période, si ce n'est l'impression d'être complètement shooté, et aussi que le temps passait à une vitesse incroyablement lente. Difficile de parler allemand dans ces conditions...

Une fois ma tension et ma respiration stabilisées, j'ai été transféré dans ma chambre le 1er mai dans la journée. Ayant perdu 2 parathyroïdes, et les 2 autres ne fonctionnant plus (l'une d'entre elle a été regreffée après vérification de l'absence de cancer), j'avais de fortes crampes dans les pieds et les mains. J'ai à peine réussi à me lever quelques secondes. A cet instant, grosse déprime... je ne pensais pas pouvoir quitter l'hôpital avant 2 ou 3 semaines !! J'ai alors décidé d'arrêter les anti-douleurs par perfusion afin d'y voir plus clair.

Grâce aux perfusions de calcium, et au comprimés de vitamine D, j'ai pu me lever dès le 2 mai, en me forçant. Les crampes ont diminuées fortement les jours suivants et je me suis déplacé de plus en plus afin de faire circuler le sang et d'éliminer les résidus de l'anesthésie subie.

Le 4 mai, les médecins m'ont retiré 2 des 3 drains. Le dernier ayant été retiré le 5 mai.

Finalement, le calcium étant a peu près stabilisé, j'ai été libéré le 6 mai après midi, soit 7 jours après l'opération. Mis à par une impression d'énorme angine, je me sentais plutôt bien. J'ai d'ailleurs pu manger comme il faut dès le 3 mai au matin.

Aujourd'hui, je regagne peu à peu en mobilité mais les fils sous-cutanés ne sont pas encore dissous. Je continue à prendre 3000 mg par jour de calcium et 1 mg de vitamine D. J'attends maintenant la thérapie à l'iode radioactif prévue le 8 juin. D'après le chirurgien, une seconde thérapie sera nécessaire dans quelques mois. Je ne prends donc pas encore d'hormones thyroïdienne et me sent quand même fatigué.

La cicatrice est relativement grande (environ 45 cm) mais elle évolue favorablement, surtout qu'il n'y a pas eu de point de suture ni d'agrafes apparentes. Et surtout, il n'a pas été nécessaire de procéder à la sternotomie.

Mis à part la thyroïde et les 2 parathyroïdes, les chirurgiens ont enlevés 64 ganglions, sur lesquels 57 étaient des métastases.

Conclusion : Je suis très content du déroulement de l'opération et de la quasi absence de complications, surtout après une op de cette ampleur. Ma voix est exactement comme avant. Je ne regrette absolument pas le choix du chirurgien, un des plus renommé d'Autriche et de l'hôpital, spécialisé dans la chirurgie de la thyroïde. Il me faut maintenant être patient et raisonnable, afin de me remettre complètement.

[Beate]

Bonjour,

et bienvenue !

Sacrée opération, en effet ! Et plus que nécessaire, si la quasi totalité des ganglions étaient déjà métastasés - ne s'en est-on pas rendu compte avant ?

Le professeur Hermann est en effet très reputé !

Tu vis en Autriche ? Parles-tu l'allemand ? Ce n'est pas évident d'être malade, dans un pays étranger encore bien moins (j'en sais quelque chose, je suis allemande, et même si après 32 ans je suis parfaitement intégrée, je me rappèle encore mes premières années en France, où j'ai eu plusieurs graves soucis de santé, et me sentais vraiment perdue, car parlant mal la langue, n'arrivant pas à "m'imposer" face aux médecins ...)

Si tu parles allemand, tu peux aussi faire un tour dans le forum de l'association allemande "partenaire", www.sd-krebs.de !

Et n'hésite pas à ouvrir une discussion dans notre rubrique Cancer, pour qu'on puisse discuter (car cette discussion-ci est réservée aux récits, sinon elle deviendrait vite trop longue) !

A bientôt !

Beate

[Modyves1]

Ouf ! Quelle histoire... 12 heures d'intervention !

Mon histoire est largement plus simple : une simple thyroidectomie.

Je suis rentré lundi matin à 7 heures à l'hôpital de saint germain en laye. 9 heures 30 je suis dans le bloc opératoire et les infirmières me préparent. Le prétraitement ne semble pas avoir d'influence sur la perception que j'ai de mon environnement.

Une infirmière me prévient : attention je vais vous faire un peu mal avec l'aiguille de la perfusion... effectivement cela fait mal. Et ceci pour m'entendre dire : vos veines son fragiles il va falloir recommencer, détendez-vous ! Heu je veux bien, reaïle et encore raté.
"Nous allons vous faire respirer de l'oxyde d'azote", probablement pour que les veines se dilatent un peu. Ouf quelle impression : j'ai l'impression d'être deux. Une seconde infirmière lui dit qu'elle va me piquer la main gauche. Là pas de problème, ça passe. Le chirurgien arrive et on m'annonce que l'injection de l'anesthésique va débuté. Je ressent une impression curieuse au niveau de mes cuisses et punaise qu'est-ce que j'ai mal à la gorge. J'ai l'impression de complétement délirer.

Il est quelle heure ? 16 heures, nous allons vous remonter dans votre chambre. Le reste du séjour c'est bien passé. J'ai beaucoup apprécié l'environnement médicale, la nourriture un peu moins. Mercredi midi, je suis libéré : pas de problème de calcium ni avec la voix.

Vendredi je tons ma pelouse (ce qui me demande une bonne heure d'activité physique). Samedi home trainer (1 heure) de même qu'aujourd'hui. Je constate que je transpire énormément, mais à part cela tout va bien avec une grosse sieste le matin et une autre l'après midi. Je me sens près à reprendre le travail... mais ma femme ne veut pas entendre ce message.

Finalement mon plus gros problème est une grosse allergie au sparadrap : depuis deux jours je déguste pas mal. Mais je ne m'en prends qu'à moi même : j'ai oublié de signaler ce "détail" avant l'interversion.
Et une douleur aux cervicales depuis deux jours : il faudrait que je prenne des anti inflammatoire pour calmer ce type de douleurs que j'ai assez régulièrement, mais le chirurgien m'a demandé de ne pas en prendre jusqu'à la fin de la cicatrisation. Je fais donc avec.

Voilà. Je suis content d'avoir eu affaire à une équipe très humaine et professionnelle.
Merci à Linette pour ses recommandations.

[Solstice]

D'abord, merci à Béate, Lilette et Winnie : j'étais prête et mon sac aussi !

Mardi 8 juin, arrivée au CHU de Bordeaux, Maison du Haut-Lévêque. A la fois soulagée parce que l'attente est longue et flippante et un peu stressée quand même au fur et à mesure de l'arrivée de l'heure H.
Installations récentes et propres avec, luxe suprême, une douche assise dont j'userai dès le lendemain de l'opération. Les photos faites avec le téléphone portable ne sont pas terribles. Zut, j'arrive pas à les mettre.
Douche à la bétadine, dîner genre plâtre (pas vraiment touché) et dodo, le premier depuis longtemps, l'atarax ne doit pas y être pour rien.

Mercredi 9, 6 h 30, debout les braves, re-douche et ¼ h de bataille avec les bas de contention... Mais me voilà fin prête, sexy en diable avec ma charlotte, ma chemise et mes bas blancs... et cotonneuse avec le deuxième atarax.
13 h, retour dans ma chambrette, moyennement fraîche mais assez vite présente : je note la visite du chirurgien qui m'annonce que l'analyse extemporanée est rassurante mais qu'il faut attendre l'anapath pour être sûre à 100% de la bonne nouvelle : mes nodules n'étaient pas cancéreux, je sauterais bien de joie mais avec la tuyauterie, c'est pas top.

Côté douleur, on me demande de noter de 0 à 10 et j'estime 2, je sombre assez vite dans un sommeil cotonneux, brouillé par le bruit de l'hôpital, le pschittt salvateur du brumisateur et mon petit coussin de nuque que je demande à une infirmière.

Dans la nuit, un coup de moins bien : je prends le dafalgan prévu à cet effet et l'infirmière constate qu'en bougeant, j'ai débranché la sédation... Tout rentre dans l'ordre.

Jeudi 10. Lévothyrox, mon nouveau copain à vie, rentre dans mon ordinaire désormais. Dès le matin, débarrassée de l'oxygène, je demande aussi à me débarrasser de la perf : exaucée vers midi au retour de l'analyse de la calcémie qui est parfaite, chouette. Entre temps, protégée par une sorte de film sur le pansement et la perf, je prends une douche salvatrice : la bétadine dessèche la peau quelque chose de très désagréable...

Desserrage des agrafes : pas le meilleur souvenir mais la cicatrisation plaît à l'infirmière, on ne va pas se plaindre.

J'ai zappé le petit déj mais avale un peu de la mixture du déjeuner avant de faire un minimum de ravalage de façade pour la visite de mon mari. Lui qui a horreur des hostos, il a fait un bel effort (et des cadeaux), l'après-midi passe vite.

A 17 h, visite du chirurgien qui, devant ma bonne (relative) mine, la cicatrice et ma calcémie me dit que je peux sortir dès la fin de matinée du 11, vu l'honneur (relatif) que j'ai fait à la tambouille locale (j'imagine que la nourriture purée doit moyennement inspirer le cuistot).

Mauvaise nuit : un comble alors que je n'ai plus de fil à la patte et plus de thyro, la faute aux moustiques : je me suis fait dévorer toute la nuit et les filles n'avaient rien pour moi, c'était les premiers de la saison, pas d'bol. Un truc à noter dans la liste « avant l'opération »...

Vendredi 11 : Lévo + prise de sang + petit déj + suppression des agrafes = libération définitive.
Retour à la maison, méga sieste de 2 h et mal au cou mais bien contente que tout cela soit désormais derrière moi !

Samedi 12 : Journée pas trop mal gérée, à part un dafalgan le soir car j'ai les cervicales flagada, j'ai fait un max de chaise longue, stoïque quant à la bonne marche de la maison. Le seul truc désagréable, c'est l'espèce de toux grasse due à l'intubation qui fait mal quand on essaye de s'en débarrasser...

Dimanche 13 : J'ai craqué devant l'état de la cuisine et la mollesse tire-au-flanc de mes aînés. Résultat, je suis au lit, énervée, l'œdème bien gonflé et à la diète parce qu'incapable de manger calmement. La patience n'est pas mon fort, décidément...