Beate
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Message: (p547958)
Posté le: 09. Nov 2021, 20:38
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Bonjour,
pas la peine de "se rendre malade" pour l'alimentation, et d'évincer plein d'aliments de sa table !
Concernant les choux, il faut savoir que tous les crucifères sont appelés "goitrogènes"... parce qu'ils diminuent l'absorption d'iode par la thyroïde. Et un manque d'iode (qui entre dans la fabrication des hormones thyroïdiennes : chaque molécule de T4 contient 4 atomes d'iode, et chaque molécule de T3, trois) peut en effet pousser la thyroïde à grossir, pour arriver à fabriquer d'avantage d'hormones, et donc provoquer un "goitre".
Mais d'une part, il faudrait pour cela consommer beaucoup de choux, très régulièrement... et surtout, cela concerne uniquement les personnes dont toutes les hormones (ou en tout cas la plus grande partie) proviennent de la thyroïde !
Si on n'a plus de thyroïde, ou qu'elle ne fonctionne plus, toutes nos hormones proviennent du comprimé de lévothyroxine... et on peut manger autant de choux qu'on veut !
Et si on a encore sa thyroïde, et tendance à être en hypo, mais qu'on aimerait manger du chou de temps en temps, on peut aussi tout simplement compenser son action goitrogène en consommant en parallèle davantage d'iode (un très bon exemple : la "choucroute de la mer").
Un article sympa : https://www.misternaturo.com/les-legumes-cruciferes-sont-ils-mauvais-pour-la-thyroide/
Pour le soja, il apporte des "phyto-oestrogènes", et peut en effet légèrement modifier nos besoins en hormones thyroïdiennes - mais là aussi, c'est surtout quand on en consomme des quantités importantes (p.ex. une personne végane qui remplacerait tous les produits laitiers et la viande exclusivement par des produits à base de soja). Ce n'est pas une cuillère de sauce soja par ci par là pour l'assaisonnement qui va dérègler notre équilibre hormonal.
Et pareil pour la plupart d'autres aliments dont on nous dit qu'il faut les éviter (ou, au contraire, les consommer en grande quantité), p.ex. les algues marines (riches en iode - qui aide la thyroïde à fonctionner, quand elle est encore en bon état, et qui peut aussi aider quand elle est un peu fatiguée, mais qui peut "trop" la stimuler en cas d'hyperthyroïdie. Or, quand nos hormones sont entièrement fournies par la lévothyroxine, cela n'a plus d'importance : on PEUT consommer des aliments riches en iode, mais on n'en a plus "besoin", l'iode non utilisé sera simplement éliminé par les urines.
Pour certains autres aliments il faut faire un petit peu attention (p.ex. la pamplemousse, qu'il ne faut pas consommer à proximité de la lévothyroxine, surtout en grande quantité, elle interfère avec différents médicaments), et aussi pour certains médicaments et compléments alimentaires.
Une discussion assez longue, avec plein d'informations et même un tableau des interactions, ici :
FAQ : RECOMMANDATIONS pour la prise de la lévothyroxine
Mais pour l'essentiel, on peut se nourrir tout à fait normalement (en privilégiant bien sûr des aliments sains et les plus naturels possibles - mais ça, ça vaut pour tout le monde, avec ou sans problème thyroïdien !)
Beate |
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