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sosso2
Inscrit le: 15.02.08 Messages: 15660+ |
Message: (p484761)
Posté le: 15. Fév 2018, 09:34
Merci. Ce message m'a été utile ! ont dit : Conciliabule, Fanny CH, Louna*ka
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J'ai trouvé ce document dans Médiapart :
https://blogs.mediapart.fr/eleanor1.....levothyrox-mon-temoignage
Citation: | Eleanor1715: Levothyrox, mon témoignage
Ça fait 13 ans déjà qu'on me l'a enlevée,
On m'a dit : « ces nodules pourraient un jour muter »
Je n'étais pas Basedow ni même Hashimoto
Et j'ai remis ma vie entre leurs mains trop tôt
Défaut d'information, confiance vite donnée
Le couperet est tombé, ma thyroïde aussi
Leur cadeau de noël, j'en ai payé le prix,
Pour des nodules bénins, handicapée à vie
Mais je ne savais pas qu'on ne peut vivre sans,
Je l'ai compris trop tard, quand mon corps m'a lâchée,
Tsh à 33, il fallut augmenter,
Juste pour tenir debout, la dose jusqu'à 200
Et ça n'a pas suffi, on a dû rajouter
Un petit comprimé pour pouvoir avancer,
Je n'étais pas Basedow ni même Hashimoto
Et je les ai maudit, médecins, lobbies, labos
A la dose maximale j'ai enfin retrouvé
Un semblant d'énergie et le goût de la vie,
Sans savoir qu'il faudrait bien en payer le prix
Car le poison vital aurait d'autres effets
Je l'ai bien vite compris, mon cœur, mes os, aussi,
Défaut d'information car on ne nous dit pas
Avant l'opération, ce qui en découlera :
Un bien hypothétique pour un mal défini.
Il fallut vivre avec ce nouveau « faux-ami »,
Les rancœurs avalées, qu'y pouvait-on changer ?
Mais c'était sans compter sur d'autres vilenies
Qu’un labo tout puissant, dans l'ombre, préparait
Car ce médicament unique convenait
Depuis plus de vingt ans à nombre de patients
Qui ne se doutèrent pas qu'on allait remplacer,
Pour de plus grands profits, certains des excipients
Par dizaines de milliers, malades comme des chiens,
Les patients abusés n'obtinrent que dédain
De nos autorités, sourdes à tous leurs maux,
Qui appelèrent « Nocébo » au secours du labo.
L'affaire Lévothyrox venait de commencer,
Qu'importent les souffrances, il y a tant à gagner ... |
Poignant, on peut le dire !
En même temps, ce poème nous rappelle une réalité dévastatrice.
Merci encore et toujours à VST qui nous permet d'EXISTER.
Sosso2 |
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Louna*ka
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Message: (p484803)
Posté le: 15. Fév 2018, 12:23
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Sylviane91
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Bonjour Sosso
Ce poème fait écho à mon histoire, ou je pense beaucoup d'autres papillons se reconnaîtront également.
Que notre papillon soit passé dans le filet d'un chirurgien, ou que son aile soit de plus en plus atrophiée ou bien très malade.
Et leur sempiternel : " Mais vous prendrez un comprimé d'hormone de synthèse et tout va rentrer dans l'ordre, vous pourrez mener une vie normale "
En se gardant bien de dire tous les autres soucis de santé qui nous pendent au nez...puisque notre papillon est vital, ...
Et eux ont trouvés là un bissness très lucratif ( parmi tant d'autres)...car qui dit papillon envolé, dit dépendance, et dit aussi le carrousel de santé, de tous les autres spécialistes que l'on rencontrera un jour, à cause de notre défaillance......sans oublier, ce fameux cachetons de synthèse qui nous fait soucis et dont on est baladé à leur guise (pharmacies, docteurs , endos, gouvernement... font une grande partie de ping pong, ou rien na pu être anticipé )
On a pas le choix et eux ont tout pouvoir, et peu de considération. (bon, ok, pas tous dans le même panier..mais bon une grande majorité.)
Qui est le roi du bal de cette macabre histoire, ou beaucoup de papillon ont perdus leur aile, leur santé, et leur vie d'avant. ( quel que soit le traitement que l'on doive prendre ! ) Berck a su tiré son épingle du jeu, c'est certain
Prenez soin de vous, les ti papillons _________________ S il te plaît, redessine moi un papillon... |
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Sylviane91 Inscrit le: 04.09.17 Messages: 2718Ablation thyroïde ca... |
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sosso2
Inscrit le: 15.02.08 Messages: 15660+ |
Message: (p484818)
Posté le: 15. Fév 2018, 14:31
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Si je peux me permettre, voici une citation de JP Sartres, que je trouve très
juste ( pour moi ) : " ce qui compte, ce n'est pas ce que les autres nous ont fait,
mais ce que nous faisons de ce que les autres ont fait de nous ".
On souffre tellement que, parallélement, on développe une espèce de force
qui nous apprend la bienveillance, seul vrai moteur.
Enfin, je ne sais pas trop mais ça ressemble à ça !
Amitiés
Sosso 2 |
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Sylviane91 Inscrit le: 04.09.17 Messages: 2718Ablation thyroïde ca... |
Message: (p484819)
Posté le: 15. Fév 2018, 14:35
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J'étais déjà bienveillante, avant et ce depuis l'enfance, en ce qui me concerne. Par contre j'étais d'une naïveté crasse et je ne m'affirmais pas...en cela, les évènements (dont ceux récents, en particulier ) m'ont appris, oui. Je suis devenue beaucoup plus méfiante et affirmée ! (et il y a de quoi !). |
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Sylviane91 Inscrit le: 04.09.17 Messages: 2718Ablation thyroïde ca... |
Message: (p484820)
Posté le: 15. Fév 2018, 14:59
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Citation: | la surreprésentation inexpliquée des femmes dans les victimes d’un acharnement professionnel sur un organe comme la thyroïde a priori peu sexué, |
Citation: | La médicalisation
Cela n’a été révélé au bon peuple que depuis peu (Pourquoi docteur, 19/08/16), mais on pouvait y penser bien avant (NEJM, 2012 : 10.1056/NEJMoa1203208) [22] : des millions de personnes sont soignées pour leur thyroïde sans la moindre raison. La dernière histoire venue à ma connaissance concerne une personne dont la thyroïde, une fois ôtée, s’est révélée totalement saine à l’anatomo-pathologie, mais dont l’information préalable n’a comporté aucune mise en garde concernant cette éventualité d’une intervention pour rien, aucune mention non plus des inconvénients liés un traitement par Levothyrox – et qui se retrouve en sus avec une paralysie de corde vocale particulièrement bienvenue chez quelqu’un exerçant le beau métier d’enseignante… La première partie de cette histoire s’appelle « surdiagnostic », qui concerne bien d’autres domaines : cancers du sein, de la prostate, épilepsie, etc. [23] La seconde partie de l’histoire s’appelle « iatrogénie ». Et la morale de l’histoire, c’est le consentement informé garanti, comme chacun sait, par le code de la santé publique…
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Citation: | La brutalisation
Comme (sauf quand on s’appelle Even) on ne peut pas parler de tout, je n’ai pas beaucoup traité les questions relatives à la thyroïde dans mes écrits antérieurs. Cependant et malgré mon incompétence clinique assumée sur le sujet, j’avais quand même tenu à évoquer le problème, au moins en passant, dans mes travaux sur la brutalisation du corps féminin – pour la simple raison qu’il sautait aux yeux du moins informé. À la différence de certains organes-cibles (sein, utérus) des brutalisations gynécologiques ou obstétricales, la thyroïde n’est pas a priori un organe « genré » : pourquoi, néanmoins, celle des femmes est-elle à ce point plus médicalisée que celle des hommes ? Dans la série du New England Journal of Medicine évoquée plus haut, sur une population de 3 789 patients ayant fait l’objet de biopsies thyroïdiennes, 82% (soit quatre sur cinq) étaient de sexe féminin : pourquoi ?
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Citation: | Si la question du surdiagnostic, qui rend compte de millions de traitements pour rien, commence d’émerger vaguement, je n’ai pas la notion que beaucoup de commentateurs se soient émus qu’en cette espère comme en bien d’autres, ce surdiagnostic concerne une écrasante majorité de femmes : dans la mesure où l’on ne sache pas que, par contraste avec le sein ou l’utérus, la thyroïde soit une spécificité anatomique des femmes, l’affaire de Levothyrox ajoute un chapitre supplémentaire à mon travail sur « la brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne ». |
-----------------> http://www.rolandsimion.org/spip.php?article390
Et ce passage, là, si pertinent, lu sur le blog d'une sage-femme :
Citation: | Tout concourt par les normes sociales à ce que la douleur soit associée au genre féminin. Alors que la société occidentale impose aux hommes la capacité à résister à la souffrance comme signe de virilité, elle enjoint les femmes, par effet miroir, à se complaire dans la douleur pour affirmer leur féminité. Devenir un homme, c’est pouvoir dire « même pas mal !». Devenir une femme, c’est pouvoir dire « ça fait mal ! ». |
Ou encore, cet article : https://www.nouvelobs.com/sante/201.....s-comme-des-patients.html
Les stéréotypes de genre jouent sur l'attitude des médecins comme des patients"
Dernière édition par Sylviane91 le 15. Fév 2018, 15:42; édité 4 fois |
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sosso2
Inscrit le: 15.02.08 Messages: 15660+ |
Message: (p484821)
Posté le: 15. Fév 2018, 15:06
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Pour répondre à ce que tu viens de dire Sylviane, eh bien moi ce que je ne
comprenais pas et que je ne comprends tjs pas, c'est pourquoi les gens ne changent pas. Même si on parle avec eux et qu'on leur explique des choses, des évènements qu'ils ont vécus et qui pourraient les faire avancer, eh bien ça ne change rien, ils voient les choses de la même façon.
Moi j'ai vécu depuis l'enfance des trucs invraissemblables ( comme bcp d'entre nous ) , je me demande encore ct j'ai pu ne pas sombrer !
Je suis devenue plus sûre de moi, plus affirmée, mais je crois bien que la naiveté ne me quittera jamais !!! |
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