Beate
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Message: (p229506)
Posté le: 08. Déc 2009, 20:23
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Bonjour,
et bienvenue !
Les médecins ne connaissent pas toujours bien l'allaitement, et souvent, ils préfèrent le "zéro risque", interdire l'allaitement, tout simplement parce qu'ils ne savent pas si on peut allaiter ou non !
Dans le forum, nous avons plusieurs filles qui ont allaité sous PTU, parfois fort longtemps (et Zélia, même des jumeaux) !
Je te mets quelques liens :
Hyperthyroïdie et allaitement - Sophie B
Cherche endo qui préscrit du PTU (allaitement) - barbieprincesse
Allaitement et hyperthyroïdie - Zélia
Allaitement et hyperthyroïdie, faut-il sevrer ? - Birnic
Basedow et allaitement - pectine
Dans la discussion avec ZELIA, notamment, tu trouveras plein de liens vers d'autres articles.
Concernant ton dosage, c'est vrai que six comprimés, c'est beaucoup (la plupart des filles qui ont participé aux discussions n'en prenaient que 2 ou 3, je crois. Il faudra peut-être négocier avec ton médecin, voir si tu peux commencer avec un dosage moins important, pour juste soulager les effets les plus forts de l'hyper ...
Es-tu actuellement en forte hyperthyroïdie ? Ca ne doit pas toujours être facile à gérer, avec 3 enfants à la maison !
Tu peux aussi contacter la Leche Ligue, ligue pour l'allaitement maternel : http://www.lllfrance.org/
Sur leur site, une fiche "vous pouvez continuer à allaiter" :
http://www.lllfrance.org/Feuillets-.....ments-et-allaitement.html
Citation: | Voici des médicaments courants qui sont compatibles avec l’allaitement :
L’acétaminophène (Tylenol, Tempra), l’alcool (en quantité raisonnable), l’acide acétylsalicylique ou aspirine (la posologie habituelle, pour une courte période), la plupart des anti-épileptiques et des anti-hypertenseurs, la tétracycline, la codéine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l'ibuprophène (Advil, Motrin), la prednisone, la thyroxine, le propylthiouracile (PTU), la warfarine, les antidépresseurs tricycliques, la sertraline (Zoloft), la paroxétine (Paxil), d’autres antidépresseurs, le métronidazole (Flagyl), l’ompérazole (Losec), les pédiculicides à base de perméthrine (Nix, Kwellada). |
Et aussi :
Citation: | ©Collège des Enseignants d’Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques. Mise à jour Novembre 2002
Faculté de Médecine ULP Strasbourg 67000 France Année 2003
4. 3. 4. 2. Maladie de Basedow
- Les ATS passent la barrière placentaire et la thyroïde foetale est fonctionnelle à partir de la 20ème semaine.
- Formes mineures: moyens adjuvants (repos) en attendant une rémission spontanée qui se produit souvent en 2ème partie de grossesse
- Forme plus importante: on peut employer les ATS à faible dose de façon à maintenir la femme à la limite de l'hyperthyroïdie. Le PTU est classiquement préféré au Néomercazole: il passe autant la barrière placentaire mais il n'a jamais été décrit de malformation avec ce produit (très rares aplasies du scalp et malformations oesophagiennes et des choanes avec le NMZ).
L'emploi du propranolol est possible.
- Forme grave: la thyroïdectomie est possible à partir du 2ème trimestre après préparation médicale. Elle est exceptionnellement indiquée
Dans tous les cas:
- surveillance rapprochée de la mère (3 semaines): dosage des hormones, des anticorps
- surveillance rapprochée du foetus par échographie pour dépister une hyperthyroïdie foetale (tachycardie, goitre, avance de maturation osseuse) par passage transplacentaire d'anticorps ou un goitre foetal par passage transplacentaire d'ATS
Après l'accouchement:
- surveillance de la mère: risque de rebond de l'hyperthyroïdie
- surveillance du nouveau né: thyrotoxicose néonatale ou hypothyroïdie iatrogène
- Les ATS sont secrétés dans le lait (le PTU moins que le NMZ), mais à faibles doses, l'allaitement est possible sans dommage. Son autorisation doit être soumise à un avis spécialisé. |
Et encore d'autres articles, p.ex. un publié dans ce forum-ci ("Mises au point cliniques" des 27ièmes journées d'endocrinologie (Paris, novembre 2007)) : Message
Citation: | LE CAS PARTICULIER DE LA GROSSESSE ET DE L’ALLAITEMENT
Pendant la grossesse, le problème principal est l’induction d’une hypothyroïdie foetale avec ses conséquences sur le développement. En effet, les ATS passent la barrière placentaire. Théoriquement, le PTU qui circule lié aux protéines devrait connaître un passage moins important, mais cette notion est remise en question à l’heure actuelle (13). Quand on traite une femme enceinte, la règle reste de donner la dose minimum d’ATS qui permet de contrôler l’hyperthyroïdie, même au prix d’une TSH qui reste bloquée.
Les effets tératogènes des ATS sont essentiellement le fait du MMI. Ils sont exceptionnels mais graves. Ce sont d’abord des cas d’aplasia cutis qui ont été décrits puis actuellement le tableau se complète dans une véritable embryopathie rapportée au MMI et associant : aplasia cutis, atrésie des choanes ou de l’oesophage, anomalies faciales, retard psycho-moteur (14). Ces anomalies seraient induites quand le médicament interfère avec la période péri-conceptionelle et le premier trimestre, période pendant laquelle c’est le PTU qu’il faut choisir et non pas le MMI. En ce qui concerne l’allaitement, l’utilisation des ATS à posologie minimum est autorisée car la concentration dans le lait est très faible, n’entraînant pas de conséquences cliniques. |
Et un article rassurant sur le site du CRAT, centre de recherche sur les agents tératogènes : http://www.lecrat.org/article.php3?id_article=486
Citation: | * Allaitement
o La quantité de propylthiouracile ingérée via le lait est très faible : l’enfant reçoit moins de 1% de la dose maternelle (en mg/kg) (calcul effectué sur un faible effectif).
o Aucun événement particulier n’est signalé à ce jour chez une vingtaine d’enfants allaités de mères recevant en majorité une dose autour de 300 mg/j et au maximum 750 mg/j, en particulier pas de retentissement sur leur fonction thyroïdienne.
o Au vu de l’ensemble de ces données, l’utilisation du propylthiouracile est possible en cours d’allaitement.
o Le médecin en charge de l’enfant appréciera l’opportunité d’un bilan thyroïdien chez celui-ci, notamment en cas de posologies maternelles élevées, de signes cliniques chez l’enfant... |
Gros bisou et bonne continuation !
Beate |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 49770Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p229537)
Posté le: 08. Déc 2009, 22:13
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Bonsoir,
il faut toujours donner les normes du labo (surtout pour la T4 et T3, où elles varient beaucoup, en fonction des tests utilisés) - ensuite, il suffit de comparer le taux mesuré à la norme, pour voir si on est "très" au-dessus, ou juste un peu.
Pour pouvoir comparer différentes analyses, le mieux est bien sûr de les faire toujours dans le même labo et avec les mêmes tests.
En tout cas, là, actuellement, tu sembles bien moins en hyper qu'en 2007, où tu étais vraiment TRES en hyper, avec une T4 astronomique (la limite se situe généralement autour de 15 ou de 20), une TSH totalement effondrée ...
Cette fois-ci, ta TSH est un peu basse - mais la T4 et la T3 semblent encore tout à fait dans les normes ??
As-tu de gros symptômes d'hyper ?
Tu dis que tu prends 6 comprimés - chaque comprimé apporte combien de PTU, 50 mg ? Dans ce cas, ça ne fait que 300 mg - d'après les textes que j'ai trouvés, ce n'est pas beaucoup, puisque ça dit "Aucun événement particulier n’est signalé à ce jour chez une vingtaine d’enfants allaités de mères recevant en majorité une dose autour de 300 mg/j et au maximum 750 mg/j" ?
Il faudra voir avec ton médecin - on recommande tout de même d'utiliser le "dosage minimum", or si tu n'es pas en forte hyper, ce n'est peut-être pas la peine de TROP freiner ta thyroïde, au risque de te mettre en hypo (pas génial pour s'occuper d'un bébé) !
Gros bisou !
Beate |
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