christine38
Cancer papillaire s/... Grenoble |
Message: (p12015)
Posté le: 11. Jan 2005, 16:49
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Bonjour Magali,
Je suis tout à fait d’accord avec toi, j’ai été moi-même très seule avec mes questions. L’endo m’a annoncé par téléphone que c’était cancéreux. Le rdv après l’opération, elle me confirme « vous allez faire une cure d’iode, tout ce que vous utiliserez sera à jeter ou à enterrer dans le jardin… avez-vous une question à ce sujet ? »
Et là franchement le cerveau se vide…la seule question : qu’est ce qu’il m’arrive ?
Aucun médecin ne m’a parlé de régime sans iode et sans sel, je l’ai appris sur le forum et là encore merci à tous les participants. Une chose sur il faut le faire ce régime, finalement la cure finie on continue à moins saler et ce n’est pas plus mal de manger épicé.
Pour les chiffres méfiance ça ne veut pas dire grand chose, il faut voir l’age du patient les degrés du cancer et les progrès de la médecine. D’autres personnes t’expliqueront mieux que moi.
Le plus important est que ta sœur soit bien entourée et que sa famille comprenne ce qu’il lui arrive…la fatigue, les douleurs un peu partout, les sauts d’humeur. L’isolement se passera bien si elle l’a accepté dans sa tête, il faut en profiter pour faire quelque chose qu’on aime bien et dont on n'a jamais le temps de faire.
Je suis sur qu’avec ton aide tout va bien se passer, pendant ma cure mon frère qui habite loin a été exemplaire il m’a appelé plusieurs fois par jour.
Grosses bises à toi et à ta sœur.
Christine |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 49771Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p12089)
Posté le: 12. Jan 2005, 18:19
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Bonjour Magali,
il ne faut surtout pas t'angoisser avec les statistiques ! Si tu regardes les "taux de survie à 20 (30, 40) ans", dans les études effectuées aujourd'hui (et encore, beaucoup sont anciennes), cela veut dire qu'on regarde des gens qui ont été opérés il y a 20 (30, 40) ans !!!
Et cela explique déjà tout : il ya 20, 30 ou 40 ans, on détectait les cancers bien plus tard (on ne faisait pas encore d'echographie systématique), on opérait moins soigneusement, souvent on laissait un bout de thyroïde, on ne faisait pas systématiquement de cure d'iode, on ne connaissait pas l'importance du traitement freinateur et de la surveillance au long terme ...
Je suis sure que pour NOUS, opérés ces dernières années, les taux de survie seront autrement bons, avoisinant les 95 ou 100% !
On opère maintenant souvent de façon "préventive", dès qu'on détecte des nodules, et parfois le cancer n'est découvert que fortuitement, lors de l'analyse post-op, quand il est encore tout petit, souvent encapsulé, et n'a donc pas encore envoyé la moindre cellule ailleurs.
Si aucun ganglion n'était atteint, chez ta soeur, c'est déjà très très bon - cela montre que normalement, il ne devrait rien avoir nulle part, puisque le cancer papillaire migre par les lymphes et se fait arrêter par les ganglions !
La cure d'iode détruira tout le tissu thyroïdien restant (même s'il est parfaitement benin), et diminuera encore le risque de rechute. Il y a plein de conseils pratiques dans la FAQ.
Pour l'instant, il faudra donc préparer cette cure, et vivre avec une certaine fatigue, due au manque d'hormones, il est important que la famille soit là pour la soutenir. Ensuite, dès que les hormones referont effet, elle ira vite mieux ! Il restera à trouver LE bon dosage, mais ensuite, elle pourra vivre comme avant !
Et le risque de rechute est vraiment faible, et surtout, grâce aux examens réguliers (scintigraphie, echographie, analyse de la TG), on saura détecter une éventuelle récidive très précocement - et dans ce cas, elle se traitera alors tout aussi "facilement" (même si ce n'est pas drôle, bien sûr !) que le cancer d'origine (par une nouvelle cure d'iode) !
Bien sûr, le mot "cancer" fait paniquer, mais il faut vraiment vous dire que le cancer de la thyroïde n'a pratiquement RIEN à voir avec ce qu'on sait sur les AUTRES cancers (moi qui ai eu un cancer de la thyroïde en 2000, j'avais presque l'impression de ne PAS avoir eu un "vrai" cancer ... mais en 2003, j'ai eu un autre cancer, totalement indépendant, qui lui se traitait avec les moyens "classiques" (rayons, chimio), c'était une sacrée différence !) Et, pour te rassurer : pour la thyroïde, je suis déclarée "en rémission complète" (je me considère donc comme guérie), et pour l'autre, tout semble bon aussi !
Gros bisou !
Beate |
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